Les maladies des abeilles sont nombreuses et variées.
Les agents causaux peuvent être d’origines bactériennes, virales, parasitales ou sont dus à des prédateurs (teigne, frelons, coléoptères, …).
Nous synthétisons ici les pahologies les plus répendues et les plus fréquemment observées.
En cas de doute, n’hésitez pas à vous adresser à votre TSA référent ou contacter OMAA au 02 44 84 68 84
Varroa Destructor est une espèce d’acariens parasites de l’abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes. Il est originaire de l’Asie du Sud-Est
Il provoque des pertes et des mortalités importantes en apiculture. La maladie provoquée par la prolifération de varroa est appelée varroose.
Se nourrissant de l’hémolymphe, l’effet le plus dévastateur est la transmission des maladies.
La varroose est souvent associée au développement de malformations ou d’autres maladies telles que le couvain sacciforme, les loques, la paralysie aiguë etc..
Il existe différents traitements préventifs : chimiques, acides organiques, biotechniques, thermiques. Ces derniers doivent être appliqués dans le cadre d’un PSE proposé par votre GDSA, son vétérinaire conseil et ses TSA.
Le Frelon à pattes jaunes, Vespa velutina, est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois en 2006.
Il a aujourd’hui colonisé l’ensemble du territoire métropolitain.
Redoutable prédateur, ils éliminent un grand nombre d’abeilles et leur présence à l’entrée de la ruche effraie les butineuses qui ont tendance à limiter leurs sorties et donc à réduire leurs réserves pour l’hiver.
Ils peuvent décimer une ruche en quelques jours.
Il convient d’effectuer du piégeage préventif au printemps et curatif (si nécessaire) à partir du mois d’août jusqu’au premières gelées.
Un arrêté ministériel de 2012 classe le frelon asiatique comme danger sanitaire de deuxième catégorie pour l’abeille domestique.
Un plan national de lutte existe depuis 2024.
(Source FNOSAD)
C’est une maladie très grave et contagieuse de l’abeille mellifère due à une bactérie appelée Paenibacillus larvae, qui a la propriété de produire des spores relativement résistants. L’agent bactérien atteint le couvain jeune de toutes les castes mais les signes cliniques de la maladie ne sont observables qu’à l’examen du couvain operculé. Les immatures meurent aux stades prénymphes ou nymphes et évoluent en masses gluantes puis en écailles, fortement adhérentes. Les abeilles ont beaucoup de difficultés à éliminer ces cadavres qui contiennent des millions de spores. Sans intervention de l’apiculteur, la maladie entraîne d’abord un affaiblissement de la colonie propice au pillage puis sa mort.
(Source FNOSAD)
C’est une maladie du couvain de l’abeille, contagieuse, due à une bactérie portant le nom de Melissococcus plutonius. Elle touche principalement le couvain ouvert et entraîne des mortalités larvaires plus ou moins importantes pouvant aboutir à l’affaiblissement de la colonie. Cette maladie se caractérise également au niveau des larves atteintes par la présence d’autres bactéries qui vont jouer le rôle de surcontaminants et avoir un impact sur les signes cliniques observés (aspect et odeur des larves malades et mortes).
(Source FNOSAD)
C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à un virus portant le nom de CBPV, abréviation de son appellation anglaise Chronic Bee Paralysis Virus (virus de la paralysie chronique de l’abeille). Elle provoque chez les trois castes d’abeilles adultes, des troubles nerveux et des modifications morphologiques (abeilles noires et dépilées) qui précèdent le plus souvent la mort des individus infectés. Synonymes: maladie noire, mal des forêts, petites noires.
Il s’agit d’un petit papillon.
La fausse teigne apprécie particulièrement l’humidité et les espaces confinés de la ruche où elle va pondre ses œufs et tisser des fils de soie.
Les larves : de gros vers blancs dotés d’un fort appétit pour la cire et le pollen. Ils creusent des galeries jusque dans le bois des ruches et des cadres.
Il convient de conserver des ruches fortes et populeuses pour lutter contre cet hôte indésirable.
(Source DGAL)
C’est un ravageur des colonies d’abeilles qui n’est pas encore présent sur le territoire métropolitain français (identifié sur l’île de la Réunion).
Son introduction en France aurait des conséquences sanitaires et économiques désastreuses pour la filière.
Sa multiplication peut entraîner un affaiblissement ou la mort de la colonie. se nourrissant du couvain, du miel et du pain d’abeilles, il détruit les cadres des ruches et entraîne une fermentation du miel.
(Source FNOSAD)
C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à un virus portant le nom de SBV, abréviation de son appellation anglaise Sacbrood Bee Virus. Elle touche généralement le couvain operculé, entraînant des mortalités de prénymphes plus ou moins importantes, pouvant aboutir à l’affaiblissement de la colonie. Cette maladie se caractérise par l’aspect typique, en forme de sac, que présentent les prénymphes tuées par ce virus. Les abeilles adultes infectées ne présentent pas de symptômes (ce sont des porteurs sains) mais constituent des réservoirs du virus.
(Source FNOSAD)
C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à un virus très répandu dans les colonies portant le nom de DWV, abréviation de son appellation anglaise Deformed Wing Virus, virus des ailes déformées. Cette maladie qui intervient durant la nymphose des individus de toutes les castes, . Les abeilles émergentes atteintes présentent des malformations des ailes et du corps et une espérance de vie réduite. Le virus peut persister de façon cachée, sans symptômes, dans les colonies. Les manifestations cliniques de la maladie apparaissent en présence d’infestations à varroa. L’acarien est un vecteur biologique du DWV (il permet la multiplication du virus dans son organisme, puis sa transmission). L’association des deux agents, DWV et varroa, est largement incriminée dans l’étiologie des pertes hivernales.
(Source FNOSAD)
C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère, due à une microsporidie (champignon parasite) du genre Nosema, qui se multiplie dans les cellules de la paroi intestinale.
Elle atteint toutes les castes d’abeilles adultes.
Deux espèces de Nosema ont été identifiées chez Apis mellifera : N. apis et N. ceranae. On peut les trouver simultanément ou séparément dans les colonies. L’infection par N. ceranae est la plus fréquente actuellement.
Beaucoup de colonies hébergent ce parasite, en général sans aucun signe clinique, et l’apparition de la nosémose-maladie semble très liée à l’existence de causes favorisantes. L’action pathogène résulte de la destruction des cellules intestinales et des troubles de la digestion et de l’absorption qui en découlent. Elle conduit notamment à une réduction de la durée de vie des abeilles atteintes.
Lorsqu’une forme clinique apparaît, elle affaiblit la colonie et peut, dans les cas graves, aboutir à son effondrement.
Les scientifiques ne s’accordent pas tous sur l’impact réel de Nosema sur la santé des abeilles, mais certains le considèrent surtout comme un parasite opportuniste (comme la plupart des microsporidies), dont le développement serait favorisé par des facteurs environnementaux et/ou d’autres agents pathogènes
(Source FNOSAD)
C’est une maladie contagieuse du couvain de l’abeille mellifère, qui résulte du développement d’un champignon pathogène appelé Ascosphaera apis, dans le corps des larves. L’infection entraîne leur mort, après l’operculation. Elles se dessèchent, se couvrent d’un duvet blanc, et finissent par prendre une consistance dure et crayeuse et sont alors qualifiées de «momies». Les abeilles adultes ne sont pas sensibles : elles ne présentent aucun signe de la maladie mais sont susceptibles d’être des porteurs sains. Le couvain de toutes les castes peut être affecté. L’atteinte du couvain peut être modérée et transitoire : dans ce cas, le plus souvent la guérison est spontanée lorsque les facteurs favorisants disparaissent et/ou que la colonie est suffisamment dynamique. Mais parfois l’étendue ou la persistance de l’affection entraîne un affaiblissement de la colonie en réduisant sérieusement le nombre d’abeilles émergentes. Les capacités de production en sont réduites et une intervention de l’apiculteur devient nécessaire. Elle est aussi nommée couvain plâtré ou calcifié (chalkbrood pour les anglophones). Cette maladie, peu répandue autrefois, semble devenue fréquente de nos jours (pour des raisons qui ne sont pas déterminées) et elle ne doit pas être négligée ni considérée comme une affection sans gravité. Ascosphæra apis a la particularité de produire des spores très résistantes. À noter que de nombreux champignons ou levures peuvent être présents dans la ruche, dont certains altèrent parfois le pain d’abeille, mais qu’en général ce sont des organismes saprophytes1. En France, seul Ascosphaera apispose un problème sanitaire en raison de son impact sur le couvain.
Quels sont les symptômes ?
En cas de doute, il convient de faire une déclaration au des services d’OMAA qui diligentera un vétérinaire et/ou un TSA afin de réaliser différents prélèvements pour les faire analyser.